Durant une dizaine de jours en septembre, Didier et Brigitte Oger ont séjourné à Mambré. Ils ont pu faire la connaissance du nouveau prieur, le frère Simon Madeko, étudier avec lui la situation des différentes infrastructures sociales de Mambré et envisager de nouveaux projets pour l’avenir.
Ainsi, ils ont apprécié les travaux d’isolation intérieure de toiture de l’Internat et de l’extension du Centre de Santé. Les travaux pour le raccordement des béliers aux sanitaires de l’école primaire publique et du Centre de Santé sont achevés. Les frères souhaitent également profiter de cette arrivée d’eau en haut de la colline pour irriguer les cultures et installer des « fontaines » publiques au bénéfice de la population. Cela aurait l’avantage d’éloigner la population de la source où ils ont tendance à aller laver leur linge, se baigner, etc. Ces travaux-là sont encore à estimer et évaluer.
Le frère Simon nous a confirmé que depuis que la gratuité de l’enseignement primaire a été décrétée par l’Etat, la communauté de Mambré n’a plus son mot à dire. L’école est donc de facto occupée et gérée sans la communauté. Nous avons visité l’école. Le nombre d’enfants est hallucinant. Nous avons appris en outre que les enseignants ne sont pas tous payés ou pas régulièrement et que les frais de fonctionnement ne sont pas versés. C’est la problématique du nombre d’inscrits à l’école primaire qui a incité plusieurs parents à demander, en 2020, au fr. Clément d’ouvrir une école « privée », encouragés en cela par le diocèse. Nous avons donc pu constater dans quelles conditions sont accueillis ces élèves. C’est un réel problème logistique auquel la Communauté doit faire face.
En septembre de cette année, le complexe scolaire « privé » de Mambré comptait 73 élèves en maternelle, 184 en primaire et 460 en secondaire. Mais ces chiffres sont loin d’être définitifs. Souvent, en effet, les inscriptions s’étalent jusqu’à la fin du mois d’octobre, surtout pour le secondaire.
ADD a validé le projet de remplacer les petits claustras en maçonnerie d’une dizaine de classes des secondaires par des châssis métalliques afin d’apporter plus de clarté dans ces locaux. De même un nouvel escalier sera ajouté dans la cour et une rambarde de sécurité entre la cour haute et la cour basse. Un mur bas d’enceinte est également prévu afin de mieux délimiter l’espace dédié à l’école.
Par ailleurs, un nouveau projet de partenariat avec la Fundación EKI devrait voir le jour pour des panneaux solaires destinés au complexe scolaire.